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Aménagement salle ornithologique au Domaine des Oiseaux. Projet finalisé !

Rappel du projet en 2021 :

Depuis plusieurs mois, nous pensions faire évoluer la salle à l’étage de l’écomusée du domaine des oiseaux de Mazères, qui présentait jusqu’à présent les différentes étapes de la fabrication du foie gras. Le DDO va fêter prochainement ses 17 ans d’existence, il aurait été dommage de ne pas mettre en avant l’aspect ornithologique évident du site. Lors d’une réunion à la mairie de Mazères, en fin d’année 2020, avec Jessica nous avons présenté un projet complet aux élus locaux, qui l’ont budgétisé et validé.

Ce projet consiste à l’aménagement d’une salle exclusivement ornithologique divisée en 5 parties :

  1. Une baie vitrée panoramique équipée d’une longue vue, permettant d’observer l’environnement extérieur. Elle sera située face aux nids de cigognes.
  2. Des figurines en bois représentant quelques espèces visibles au domaine, placées dans des caissons. Grace à un pupitre, le visiteur pourra choisir une espèce et jouer son chant.
  3. Une exposition photographique (Ce projet commun se structure en différentes étapes, nous allons revenir sur ce point).
  4. Une maquette en relief interactive du domaine des oiseaux, représentant le site et ses observatoires.
  5. Un arbre grandeur nature sur lequel seront installés nichoirs et oiseaux en bois.


Galerie photo de la salle ornithologique finalisée.

Un pot d’inauguration sera organisé avec l’association des Amis Du Domaine des Oiseaux courant 2023.

Bien amicalement,

Christophe RAMOS,
Président LADDDO

Sélections photo le « Best Of » 10 ans d’images au domaine des oiseaux

Bonjour à tous,

En remplacement des sélections du mois d’avril, nous vous proposons un « best of d’images » prises au Domaine des Oiseaux de la création de l’association à aujourd’hui.

Ce sont donc 10 années pendant lesquelles un grand nombre d’espèces ont été photographiées. La diversité au domaine est grande et parfois surprenante ! En effet certaines espèces n’ont été observées qu’une seule fois et demeurent de véritables raretés au niveau du Domaine des Oiseaux de Mazères, et parfois même au niveau national !

Bon visionnage, en attendant de pouvoir revenir profiter de la nature sur le site, d’ici là, portez-vous bien.
Amicalement,
Christophe RAMOS.

Listes des espèces :

2020
Sarcelle d’été
Chevalier culblanc
Sarcelle d’hiver
Grive musicienne
Pic vert
Canard pilet
Accenteur mouchet
Cigogne blanche

2019
Milan royal Martinet pâle
Élanion blanc
Pinson du nord
Martin-pêcheur d’Europe
Pouillot fitis
Rousserolle turdoïde
Courlis cendré
Bouscarle de cetti – nourrissage
Fuligule morillon
Grand gravelot
Mésange charbonnière
Chevalier gambette
Gallinule poule d’eau
Pic épeiche
Canard chipeau
Échasse blanche
Oie à bec court
Busard des roseaux

2018
Grande aigrette -nuptiale-
Bruant des roseaux
Gobemouche noir
Bihoreau gris
Crabier chevelu
Huppe fasciée
Talève sultane
Sterne pierregarin
Chevalier arlequin
Chevalier sylvain
Bergeronnette printanière -ssp cinereocapilla-
Marouette ponctuée
Cochevis huppé
Bouscarle de cetti
Ouette d’Égypte

2017
Gros-bec casse noyaux
Bouvreuil pivoine
Verdier d’Europe
Linotte mélodieuse
Circaète Jean-le-Blanc
Pie grièche à tête rousse
Cigogne noire
Traquet motteux
Échasse blanche -juvénile-
Bécasseau cocorli
Héron pourpré
Pluvier argenté
Petit gravelot

2016
Épervier d’Europe
Fauvette pitchou
Bécassine des marais
Pluvier guignard
Martin-pêcheur d’Europe -toilettage-
Faucon hobereau
Balbuzard pêcheur
Guifette noire
Bécasseau cocorli
Épervier d’Europe

2015
Canard siffleur
Faucon crécerelle
Canard chipeau
Grèbe à cou noir
Héron cendré
Sterne pierregarin
Bondrée apivore
Moineau soulcie
Glaréole à collier
Guifette moustac
Rémiz penduline

2014
Combattant varié -nuptial-
Canard siffleur
Roitelet triple bandeau
Vanneau sociable
Râle d’eau
Circaète Jean-le-Blanc
Coucou geai
Guêpier d’Europe
Aigrette garzette
Huppe fasciée
Sterne hansel
Aigle botté
Torcol fourmilier

2013
Oie rieuse
Busard Saint-Martin
Bécasseau minute
Pic épeichette
Phalarope à bec étroit
Bécasseau maubèche
Chevalier guignette
Bécasseau sanderling
Rougequeue à front blanc
Guêpier d’Europe

2012
Marouette ponctuée
Butor étoilé
Pie-grièche écorcheur
Tarin des aulnes
Grue cendrée
Torcol fourmilier
Loriot d’Europe
Tourterelle des bois
Barge à queue noire
Blongios nain
Faucon pèlerin

2011
Rémiz penduline
Gorgebleue à miroir
Coucou gris
Avocette élégante
Rousserolle effarvatte



Sélections JUIN 2019

C’est la saison des jeunes !

Beaucoup de petits sont observables en ce moment, la plupart encore nourris par leurs parents. Un jeune Pic vert s’est approché très près d’un observatoire, ce qui permet de bien voir son plumage moucheté.
Un jeune Hypolaïs polyglotte a été photographié également. Les plumes de la queue très courtes indiquent un tout jeune oiseau qui vient de sortir du nid.

Quelques petites Échasses blanches sont nées également. Elles sont sous la protection de leurs parents, qui les surveillent sans arrêt et les réchauffent sous les plumes de leur ventre. Mais il arrive parfois que les prédateurs soient plus tenaces, comme cette Pie bavarde, qui a réussi à attraper un jeune. C’est une scène très dure à voir, mais elle aussi a des petits à nourrir.

La plupart des Sternes pierregarins couvent encore, bien que certains poussins soient nés. Dès qu’un intrus passe dans le coin, il se fait houspiller, comme cette Aigrette garzette qui n’est pas resté sur l’îlot bien longtemps.

Nous avons également eu un passage d’ardéidés non nicheurs ici : un Héron pourpréet un Crabier chevelu, ayant terminé ou raté leur nidification. Ils traînent aux alentours avant de redescendre d’ici 1 mois ou deux vers le sud.

Autre passage, mais familial cette fois : des Guifettes noires. Un groupe d’une dizaine d’individus, jeunes et adultes, a survolé l’étang d’Augé. Il s’agit très probablement de nicheurs qui viennent du nord, peut-être de Brenne par exemple, et commencent à repartir tranquillement vers leurs quartiers d’hiver.

La saison des insectes bat son plein ! Beaucoup de libellules sont de sortie, comme cet Orthétrum à stylets blancs. Il ressemble comme deux gouttes d’eaux à l’Orthétrum réticulé, mais les appendices à l’extrémité de son abdomen sont blancs.
Un papillon assez particulier, la Carte géographique. Elle vole en deux générations. La première, dite vernale, est issue de chrysalides ayant passé l’hiver. Les papillons apparaissent vers le mois de mai et ont le dessus des ailes orange tacheté de noir. La seconde génération, qui apparaît vers la mi juillet, a le dessus des ailes très sombre, presque noir, avec une rangée de taches blanches. Cela s’appelle le dimorphisme saisonnier.

Bonne découverte.
LADDDO

Sélections photos : Edith & Jessica, Christophe.
Recherche et rédaction : Jessica
Coordination : Christophe



LES SÉLECTIONS PHOTOS MAI 2019

Nous sommes en plein cœur du printemps, certains oiseaux se font discrets alors qu’ils couvent, tandis que pour d’autre l’élevage des jeunes bat son plein.

C’est notamment le cas de quelques passereaux, comme le Merle noir et la Cisticole des joncs qui ont pu être observés faisant des réserves d’arthropodes dans leur bec.
D’autres sont plus en avance. Les Mésanges charbonnièresTariers pâtres et Mésanges à longue queue doivent déjà s’occuper des jeunes fraîchement sortis du nid !
Les Cigognes blanches du centre de réintroduction sont elles aussi en plein élevage des jeunes. 

Les Sternes pierregarins sont passées à l’étape supérieure, puisque quelques accouplements ont été observés. 

Nous avons eu la surprise d’observer un couple de Fuligules morillons, espèce assez peu courante au domaine. En France, ces oiseaux nichent dans les 2/3 nord du pays et aussi en petits effectifs sur le pourtour méditerranéen. C’est un canard plongeur, qui se nourrit de mollusques, de larves d’insectes et de végétaux.

D’autres migrateurs passent encore, ce mois de mai a été assez riche en observations. Combattant variéChevalier gambetteGrand gravelotChevalier aboyeurChevalier sylvain et Bécasseau variable. Ces derniers commençaient à mettre leur beau plumage nuptial au ventre noir.

Autre oiseau qui niche dans nos campagnes, la Pie-grièche écorcheur. Elle ne se reproduit pas sur le domaine, et bien que nicheuse dans les environs, on ne la voit pas si souvent que ça. C’est un oiseau qui chasse à l’affût, surtout de gros insectes mais il lui arrive d’attraper de petits mammifères, reptiles ou oiseaux. Elle empale parfois ses proies pour les décortiquer plus facilement ou pour faire des réserves, sur des buissons épineux ou du fil de fer barbelé. Ces réserves sont appelées « lardoirs ».

Observation toujours intéressante, bien que relativement fréquente, un Aigle botté. Un nombre assez important de couples se reproduit au pied des Pyrénées. Bien sur, le passage de cet oiseau déplaît fortement aux corneilles, qui ne cesseront de la poursuivre que lorsqu’il se sera éloigné de leur territoire.

Avec la végétation qui devient de plus en plus touffue et les températures qui se réchauffent, de nombreux arthropodes entament leur cycle annuel.
Dans les herbes hautes, il est facile d’observer la saltique Evarcha arcuata, chassant de petits insectes ou même d’autres araignées. Elle est capable de faire des sauts très impressionnants. Cette araignée ne construit pas de toile, mais elle produit quand même de la soie qui sert à la femelle pour la confection du cocon. Les deux sexes s’en servent aussi en fabricant un fil de secours lorsqu’elles sautent. Le fil est fixé au support de départ, et retient l’araignée si elle rate son saut.

Parlons maintenant de deux petites punaises assez particulières : Phymata crassipeset Geocoris erythrocephalus.
La première fait partie de la famille des Reduviidae, des punaises prédatrices. Phymata crassipes, aussi appelée la Punaise guitare ou Punaise à pattes de crabe fait un peu penser à une mante religieuse. Comme elle, elle possède des pattes ravisseuses qui lui permettent d’attraper ses proies. Elle les pique ensuite avec son rostre, qui les paralyse et liquéfie l’intérieur de leur corps. Il ne lui reste plus qu’à aspirer le tout !
La deuxième fait partie de la famille des Lygaeidae. On la reconnait facilement à sa grosse tête orange élargie sur les côtés. Elle aussi possède un rostre, mais beaucoup plus fin que celui des réduves. Elle se nourrit de petits invertébrés, pucerons, psylles et acariens.

Bonne découverte.
LADDDO

Sélections photos : Edith & Jessica, Christophe.
Recherche et rédaction : Jessica
Coordination : Christophe



Les sélections photos AVRIL 2019

La saison des amours se rapproche sérieusement pour certains oiseaux. Echasses blanches et Petits gravelots se sont accouplés, c’est décidé, ces couples là resteront ici pour élever leurs petits.

Ça s’agite aussi chez les passereaux. Les Linottes mélodieuses construisent leur nid dans les buissons d’ajoncs qu’elles revendiquaient le mois dernier. Nous avons même pu observer les premières jeunes Mésanges à longue queue sorties du nid.

Plusieurs nicheurs sont arrivés mais prennent leur temps. C’est le cas des Tourterelles des bois, des Fauvettes grisettes et des Rossignols philomèles. Le chant de ces 3 espèces nous rappelle que le printemps est bel et bien là !
Le rossignol chante même la nuit. En effet, les mâles arrivent les premiers sur les sites de reproduction, et chantent pour attirer les femelles qui sont encore en migration. Mais ces dernières migrent essentiellement de nuit, les mâles doivent donc s’adapter.

Les premières Sternes pierregarins sont arrivées, et elles commencent doucement à avoir des comportements de parade. 

Pour d’autres, la migration n’est pas terminée. Plusieurs espèces se sont arrêtées au domaine des oiseaux : Chevalier arlequinChevalier gambetteChevalier aboyeurCombattant variéGrand gravelotAvocette élégante (assez rare ici, elle est bien plus commune sur le littoral surtout Atlantique) et Bécasseau de Temminck. Ce dernier, très petit, ressemble beaucoup au bécasseau minute. Il s’en distingue par divers critères, le plus simple étant la couleur des pattes : noires pour le minute, jaune verdâtre pour le Temminck. Cette espèce nichant du sud de la Norvège à l’est de la Russie passe régulièrement en France lors de sa migration, mais ils ne sont jamais très nombreux.

Un Héron pourpré s’est arrêté quelques jours, se régalant de lézards et de serpents, donnant l’occasion de faire des observations assez particulières.

Autre migrateur peu banal au domaine, la Canard chipeau. Cette espèce niche en France de manière éparpillée, dans des régions d’étangs et de marais, comme la Dombes, la Brenne ou la Sologne.

Dans les passereaux migrateurs que nous voyons régulièrement, ont été observés le Rougequeue à front blanc et le Gobemouche noir (bien plus nombreux lors de la migration d’automne).

Les premiers Machaons sont de sortie. Les individus que l’on voit en début de saison sont issus de chrysalides ayant passé l’hiver.

Sélections photos : Edith & Jessica
Recherche et rédaction : Jessica
Coordination : Christophe



Les sélections photos MARS 2019

Cette fois-ci ça y est, la migration a bel et bien commencé.

Nos premiers oiseaux nicheurs commencent à être bien présents, comme les Échasses blanches et les Petits gravelots. Ces derniers entament déjà les parades, le mâle bombant le torse et piétinant derrière la femelle. Les Échasses, elles, poursuivent déjà les autres oiseaux qui se trouvent sur leurs zones de nourrissage !

Nous avons eu la visite de plusieurs migrateurs de passage : un Bécasseau variable, deux Combattants variés, un Tadorne de Belon et aussi les premières Bergeronnettes printanières.
Une Marouette ponctuée est également arrivée. Sa présence devient régulière au domaine au printemps et à l’automne. En général elle reste 10 ou 15 jours avant de reprendre sa route.
Une Bécassine sourde a également été observée. Très discrète, plus petite que la bécassine des marais, elle passe l’hiver en Afrique tropicale et dans les pays du pourtour méditerranéen. Certains individus hivernent en France. En revanche, elle se reproduit en Scandinavie et Russie.
Nous avons aussi eu la chance d’observer de près un Busard des roseaux, venu voler juste au-dessus des étangs pour voir s’il ne pouvait pas y trouver quelque chose à manger. 

Certains, comme l’Oie à bec court et la Barge à queue noire, déjà observés en février au domaine, sont encore sur site. La Barge a même été rejointe par une congénère.

Les araignées aussi migrent. Les juvéniles et les adultes en quête de nouveaux territoires doivent se disperser pour limiter la concurrence ou pour trouver une zone plus propice. Pour ce faire, elles cherchent un endroit en hauteur, laissent sortir de la soie de l’extrémité de leur abdomen, se dressent sur leurs pattes, et attendent qu’une petite brise les emportent. S’il n’y a pas de vent, peu importe, elles utilisent l’électricité statique pour décoller. Cette technique s’appelle le « ballooning ».

Le début du printemps fait sortir les premiers chatons et les premières fleurs des arbres et arbustes, qui font le régal de divers insectes mais aussi des Pouillots véloces, des Mésanges bleues et des Fauvettes à tête noire qui sont également des butineurs !
Le long du chemin qui mène à l’affût de la bécassine, dans les buissons d’ajoncs en fleurs, les Linottes mélodieuses chantent à tue-tête.

Les derniers hivernants sont encore là, tels les Sarcelles d’hiver et les Canards souchets, mais ils ne sont plus très nombreux et ne tarderont pas à déserter les lieux. Nous pouvons également profiter des derniers passages de Pinsons du nord, avant de leur dire à l’hiver prochain.


Bonne découverte.
LADDDO

Sélections photos : Edith & Jessica
Recherche et rédaction : Jessica
Coordination : Christophe



Les sélections FEVRIER 2019

Ce mois-ci, nous avons eu une rareté au domaine : l’Oie à bec court (Anser brachyrhynchus). Cette espèce, nicheuse du Groenland, d’Islande et du Svalbard, hiverne au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et certaines années dans le nord de la France. Sa présence en Ariège est exceptionnelle. Elle a été vue pour la première fois au mois de janvier, en dehors du domaine, en compagnie d’oies cendrées. En suivant les oies, elle s’est retrouvée au domaine et a pu être photographiée depuis l’observatoire du Mirador.

Migratrices de passage, une Grive litorne (Turdus pilaris) et une Grive mauvis (Turdus iliacus) ont pu être observées. Alors que la litorne se reproduit en France, surtout dans la moitié est du pays, la mauvis ne niche pas chez nous. Beaucoup d’individus des deux espèces venant d’Europe du nord et de l’est hivernent en France, avant de repartir se reproduire dans leur pays d’origine.

Autre mouvement migratoire que l’on ne voit pas si souvent que ça, celui de la Barge à queue noire (Limosa limosa). En hiver, cette espèce est plutôt côtière, et passe plus rarement à l’intérieur des terres.

Très précoce, la première Echasse blanche (Himantopus himantopus) est arrivée au domaine. Elle ne restera peut-être pas, généralement les premiers migrateurs continuent leur route. Mais celle-ci est quand même assez en avance, l’an dernier la première était arrivée mi-mars.

Les quelques journées ensoleillées ont fait sortir les papillons de leur torpeur. C’est le cas de ce Robert-le-diable (Polygonia c-album), qui hiverne sous forme adulte, à l’instar du paon du jour et du vulcain. Il est cependant un peu moins abondant au domaine que les deux espèces précédentes. Sa chenille ressemble à s’y méprendre à une fiente d’oiseau et se nourrit de diverses plantes et arbres, comprenant les orties, les saules…

Bonne découverte.
LADDDO

Sélections photos : Edith & Jessica
Recherche et rédaction : Jessica
Coordination : Christophe



Les sélections photos JANVIER 2019

Cette fois, l’hiver est bien installé, non pas qu’il fasse très froid, mais le mauvais temps est bien présent. Nous avons eu droit à quelques belles gelées matinales.

Les oiseaux les plus précoces commencent leurs parades. C’est le cas des Canards colverts et des Sarcelles d’hiver. Les mâles de ces dernières poussent un sifflement aigu, courbant le dos de manière à joindre l’arrière de la tête avec le croupion. La période donne lieu à quelques disputes. La parade des Canards souchets est un peu plus discrète, en tout cas chez nous, où nous pouvons apercevoir les hochements de tête des mâles et des femelles.

Autour des étangs il est possible d’observer les hivernants qui restent discrets, comme les Bécassines des marais, bien souvent camouflées dans la végétation. 
Les Bruants des roseaux sont un peu plus actifs, mais tout aussi difficiles à photographier. Il existe chez nous deux groupes de bruants des roseaux : les plus largement répartis, ceux à bec fin (sous-espèce schoenilus) et ceux à bec épais (sous-espèce intermedia). La deuxième sous-espèce se rencontre sur le pourtour méditerranéen, les hivernants de Mazères sont donc tous des « bruants des roseaux à petit bec ».

Il est plus facile en cette période défoliée d’observer la chasse du Roitelet triple-bandeau. Sautillant et voletant de branche en branche, cet insectivore cherche activement les invertébrés se cachant sous les feuilles encore accrochées aux arbres, dans les herbes hautes et les branchages. Les photographes le savent, c’est un petit oiseau très remuant ! Le plus petit d’Europe.

Les plus chanceux pourront observer les Foulques macroules brouter dans la pelouse de l’affût du chasseur. Elles ne sortent de l’eau, qui est réellement leur élément, que lorsqu’elles se sentent en sécurité. Et y retournent aussi vite au moindre dérangement.

Le plus gros de l’activité se trouve encore à la mangeoire. Ce mois-ci, un Tarin des aulnes s’est aventuré dans la zone. Mais pour le moment, les autres n’ont pas suivi. Autre visiteur assez peu courant, le Chardonneret élégant. Vous pourrez l’observer en bien plus grand nombre sur les fruits des platanes qui bordent le parking principal du domaine.

La petite bête du mois est un arachnide assez discret et très petit, le Pseudoscorpion. Les Pseudoscorpions sont un ordre d’arachnides, au même titre que les araignées (Araneae) et les Opilions (Opiliones). Leurs pédipalpes sont modifiées en pinces, comme les scorpions, mais ils ne possèdent pas la queue de ces derniers. Ils sont capables de produire de la soie, par un orifice qui sort des chélicères (qui correspondent chez les araignées à l’appendice qui porte les crochets). Il en existe 120 espèces en France. Pour en trouver, il faut chercher dans la litière, le bois mort, dans les cavernes et parfois aussi dans les nids d’oiseaux. Ils se nourrissent de collemboles et d’acariens. Bien que capables de se déplacer grâce à leurs pattes, certains d’entre eux prennent un « taxi », ils s’accrochent avec leurs pinces à d’autres invertébrés (surtout des diptères et des coléoptères). Ce mode de déplacement s’appelle la phorésie. En ce qui concerne l’individu photographié, il appartient à la famille des Chthoniidae, qui se reconnait à ses deux paires d’yeux et au céphalothorax rétréci à la base (au point de jonction avec l’abdomen). Il mesurait 2mm de long.

Bonne découverte.
LADDDO

Sélections photos : Edith & Jessica
Recherche et rédaction : Jessica
Coordination : Christophe



Exposition MAI Photographique à Auterive

Appel aux adhérentes et adhérents !


L’Association Les Amis du Domaine des Oiseaux a été cordialement invitée à exposer dans le cadre du Mai Photographique à Auterive (31) pendant tout le mois de Mai.

Les organisateurs de cette manifestation souhaitent présenter 40 photos au format 60 x 80 cm,
représentatifs de la diversité ornithologique du site de Mazères.

Nous avons donc besoin de belles photos, prises exclusivement au Domaine des Oiseaux, de tous les membres actifs, à jour de leur cotisation 2019. 
Les photos présentées devront comporter la signature du photographe qui acceptera implicitement d’être exposé dans le cadre du Mai photographique d’Auterive. Les photos restant, bien entendu, la propriété de chaque auteur.

Le format choisi par les organisateurs, 60 x 80 cm, nous oblige à retenir des photos avec une définition minimale de 3000 pixels de côté; vérifiez bien que les photos que vous proposerez rentrent dans ce cadre. Une très belle photo sur un écran de smartphone ou d’ordinateur peut être beaucoup moins belle sur 1/2 m2 !
Afin de respecter les délais d’organisation de cette exposition, nous souhaitons avoir dans un premier temps sur ce fil de discussion, 3 photos par membre au format 500 px (VOIR NOTICE ) entre le 1.02 et le 24.02.2019.

Nous comptons sur votre participation active pour cet évènement qui montrera ainsi le dynamisme de cette association unique : Les Amis du Domaine des Oiseaux.

Comme nous l’avons indiqué lors de l’Assemblée générale, nous sommes sollicités pour renouveler l’exposition permanente du Musée du Domaine des Oiseaux, nous nous servirons donc des photographies retenues pour les inclure à cette exposition.



Sélection photos Décembre 2018

L’hiver n’est vraiment pas décidé à arriver. Ce mois de décembre a connu des journées encore très chaudes.

Bien que l’activité soit relativement faible à la mangeoire, les plus chanceux pourront observer les quelques Pinsons du nord de passage. Les Tarins des aulnes, eux, préfèrent pour le moment rester dans les arbres qui leur fournissent suffisamment de nourriture. Et ils font bien de rester méfiants, car un Épervier d’Europe rôde. Les hivernants arrivent. C’est aussi le cas des Buses variables, un peu plus nombreuses. 

Les Cisticoles des joncs ravissent toujours les photographes avec leurs acrobaties dans les herbes hautes.

Le Canard souchet qui a bien voulu se laisser photographier est un peu en retard au niveau de la mue. En effet, la plupart de ses congénères ont déjà leur plumage nuptial, mais ce mâle à l’oeil bien jaune ne semble pas pressé de faire la cour aux dames.

Le dortoir des Hérons garde boeufs est toujours aussi rempli, un jeune Bihoreau gris est venu leur tenir compagnie.

Le groupe du mois est celui des Tadornes casarca. Cet oiseau se rencontre en Afrique et au Moyen-Orient à l’état sauvage. Très prisé en tant que canard d’ornement, certains se sont échappés de volières et se sont adaptés à la vie dans nos contrées. Difficile de dire donc si ces oiseaux sont des animaux échappés de volière ou des migrateurs sauvages aventureux.

L’automne est aussi la bonne saison pour découvrir la micro faune de nos sols, comme par exemple les collemboles. Elles préfèrent l’humidité et la fraicheur, et ne sont donc pas rare en cette saison contrairement à la grande majorité des insectes. Il suffit de retourner quelques feuilles mortes pour en observer quelques unes. On peut en trouver aussi sur les troncs d’arbres, dans l’herbe, à la surface de l’eau, dans le sol… Prévoyez une loupe ou un objectif macro, car elles mesurent en moyenne 1mm.

Les insectes et arachnides s’abritant de la mauvaise saison sont aussi nombreux sous les feuilles mortes. Grillons, araignées et carabiques se débusquent facilement.

Bonne découverte
LADDDO.

Sélections photos : Edith & Jessica
Recherche et rédaction : Jessica
Coordination : Christophe